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La fonction publique territoriale suscite l’intérêt croissant des surdiplômés

Portraits - Métiers

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05.03.2024

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De Sofia Hullot-Guiot

 A l’Institut national des études territoriales, le nombre de candidats au concours d’entrée croît depuis quatre ans. Les étudiants y voient une possibilité de s’investir concrètement dans le service public de proximité. 

   

« Si j’ai tenté l’Institut national des études territoriales [INET] pour le prestige ? Mais oui, clairement », s’amuse Etienne Ariaux, 24 ans. Cet élève administrateur, diplômé d’un master en politiques publiques obtenu à Sciences Po Paris, a préparé le concours d’entrée de l’INET pendant deux ans. Si la haute fonction publique lui semblait être « la suite logique » de son parcours, le choix de la « territoriale » s’est fait progressivement : « J’étais attiré par les relations internationales. Mais, lors de mes stages, j’ai regretté l’absence de concret, le côté hors-sol. Moi, ce que je voulais, c’est être au service du citoyen. » Alors, le jeune homme bifurque : plutôt que l’Institut national du service public (INSP, anciennement ENA), il se tourne vers l’INET, qui forme à la direction des collectivités territoriales.

Comme Etienne Ariaux, les candidats au concours de la haute fonction publique territoriale affluent chaque année. Depuis quatre ans, leur nombre est même en pleine croissance : de 707 candidats en 2020, ils sont passés à 1 063 en 2023, pour un nombre de places quasi équivalent : 50 en 2020, 54 en 2023. La sélectivité augmente, elle aussi : en 2020, les candidats avaient plus d’une chance sur sept d’être lauréat du concours, ils ne sont plus qu’un sur onze à intégrer l’INET aujourd’hui. Un attrait qui contraste avec les difficultés de recrutement que la fonction publique territoriale rencontre ces dernières années. 

 

 Moins connu que l’INSP, qui forme les hauts fonctionnaires de l’Etat, l’INET a été fondé en 1997 pour dispenser la formation initiale et continue des administrateurs, dirigeants, conservateurs de bibliothèques et du patrimoine et ingénieurs en chef des collectivités territoriales. La formation après le concours – dont les épreuves commenceront le 24 juin cette année – comprend neuf mois de cours au sein de l’institut strasbourgeois, en alternance avec neuf mois de terrain : chaque élève effectue cinq stages sur l’ensemble du territoire, dans différents domaines. A l’issue de leur scolarité, ces derniers intègrent une liste d’aptitude leur permettant de prétendre aux postes de la haute fonction publique territoriale (catégorie A +). 

Retrouvez l'article en intégralité sur Le Monde.fr

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