La pratique du mentorat se développe en France avec l’appui du gouvernement. Le modèle, fondé sur une vision sur-mesure de l’orientation, reste limité dans son impact global.
Elles se sont donné rendez-vous samedi 29 mai, en fin de matinée, à la buvette du parc André-Citroën, dans le 15e arrondissement de Paris. Le soleil brille dans le ciel de la capitale, et Annick Villeneuve et Amira Salmi, 17 ans, ont pour projet de discuter de Parcoursup. Pour Amira, tous les voyants sont au vert. La lycéenne a obtenu son premier vœu : la classe préparatoire scientifique du lycée Henri-IV. « Elle a même été acceptée à l’internat », se réjouit Annick avec fierté. Elle ne sera pas dépaysée. Depuis son entrée en seconde, Amira effectue chaque jour les quarante-cinq minutes de trajet qui séparent le domicile familial, situé à Colombes (Hauts-de-Seine), du Quartier latin où se trouve l’établissement.
Entre la lycéenne issue d’une famille modeste (sa mère est auxiliaire de vie, son père commerçant) et la quinquagénaire, vice-présidente au sein du groupe Schneider Electric, la complicité saute aux yeux. Aucun lien familial ne les unit, pourtant. Depuis quatre ans, Annick joue le rôle de « mentor » dans la vie d’Amira. « Et d’amie aussi », complète la lycéenne, qui ne veut pas résumer cette relation sous le seul prisme du mentorat. Pendant ces quatre années de compagnonnage, Amira et Annick ont beaucoup discuté. Elles ont parlé de tout : de stages, de choix de spécialités – maths, physique et informatique pour Amira – mais aussi des voyages professionnels d’Annick, de confiance en soi, d’ambition.
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