En quête de sens, ces jeunes diplômés qui tournent le dos à des carrières en or
Recrutement : les jeunes élites « en rupture » font-elles paniquer les RH ?
Après les paroles, les actes ? Au-delà de la pénurie d'ingénieurs, la menace de désertion des étudiants des grandes écoles des grands groupes devient de plus en plus palpable.
On sent bien que les DRH paniquent.
La phrase a été lâchée, lundi 18 octobre, à l'issue de la projection de « Rupture(s) » . Ce documentaire réalisé par Arthur Gosset , 24 ans, fraîchement diplômé de Centrale Nantes, retrace l'histoire de six jeunes de grandes écoles qui, comme lui, ont préféré refuser la carrière qui leur était promise pour trouver du sens. Exit le beau nom sur le CV, la voiture de fonction, le salaire avec plein de zéros.
Des jeunes « en rupture », un phénomène anecdotique ? « Environ 30 % de ma promotion correspond à ce profil. Au-delà, c'est une écrasante majorité qui aspire à un autre modèle de réussite », explique le jeune homme. « J'ai refusé des jobs en or, comme une opportunité chez Google », enchaîne en guise de présentation Chloé Schemoul, diplômée de l'ESCP, créatrice de la Masterclass « Devenir un Talent Utile » et autrice du « Manuel de l'affranchi : les étapes à suivre pour une réorientation professionnelle réussie » qu'elle a écrit après avoir passé plus d'un an chez Carrefour, notamment au sein d'un « graduate programme ».
Ce type de contrats pour futurs leaders s'est multiplié ces dernières années dans les grands groupes, proposant une diversité de missions, un accompagnement sur-mesure et une ascension éclair, selon le site dédié de l'Edhec NewGen Talent Center. Au total, 630 entreprises en Europe proposent 1.300 graduate programmes, qui ne sont pourtant plus l 'arme de fidélisation massive qu'avaient imaginée les grands groupes.
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